La chasse aux panneaux publicitaires est ouverte à La Rochelle !
A moins de porter des oeillères, ce qui ne serait pas raisonnable, l'automobiliste rochelais peut difficilement échapper aux rangées de panneaux publicitaires qui défilent sous les yeux aux abords de la ville. Pour beaucoup, cela s'apparente à de la pollution visuelle.
Voilà pourquoi, en 2008, la municipalité a chargé un groupe de travail - composé d'élus, de représentants des chambres consulaires, de sociétés d'affichage et de professionnels de l'enseigne - de rédiger un règlement local de publicité. Lequel a été présenté lundi soir, en conseil municipal, par Alain Bucherie, adjoint au maire chargé de l'environnement. « Je pense que le paysage de la ville va s'améliorer. Il y aura moins de panneaux et moins de grands panneaux », annonçait l'élu écologiste.
Pas plus de 8 mètres carrés
Le nouveau règlement tend non seulement à réduire le nombre, la densité et la taille des enseignes (elles ne mesureront désormais pas plus de 8 mètres carrés), en particulier dans les paysages urbains ou naturels dits « remarquables », mais aussi à privilégier leur qualité. Le projet a été transmis au préfet et a été validé par la Commission départementale de la nature, des paysages et des sites.
« Les professionnels avaient la possibilité d'attaquer notre projet, mais ils ont joué le jeu. Certains commencent déjà à se mettre en conformité, avant même les deux ans qui leur sont donnés », se félicite Alain Bucherie.
L'originalité de ce document tient surtout dans le fait qu'il scinde la ville en quatre zones de publicité restreinte (ZPR), un peu à l'image d'un plan d'occupation des sols. Chaque zone a sa réglementation spécifique. La zone 1 comprend les secteurs patrimoniaux, remarquables de par leur qualité architecturale, historique et esthétique. Elle inclut donc le secteur sauvegardé, les sites classés et l'ancien bourg de Laleu. La réclame y est quasiment proscrite.
Paysages naturels
La zone 2 vise à protéger les paysages naturels, tels que les points de vue, bords de mer, marais et espaces verts. « Elle comprend aussi les entrées de ville, comme l'avenue Jean-Paul Sartre, l'avenue du 11-Novembre ou le canal de Rompsay », indique Alain Bucherie. Les panneaux ne pourront pas dépasser 4 mètres carrés.
Le règlement est plus souple dans les zones 3 (entrées de ville urbanisées telles que le boulevard André-Sautel, les axes de circulation et les secteurs résidentiels) et 4 (zones d'activités commerciales et artisanales, sites industriels et portuaires). « C'est un gros travail qui a été mené », soulignait lundi soir le maire, Maxime Bono.